Louison Carton

Aux origines du kamishibaï

Louison Carton est librement inspiré du Kamishibaï et notamment du butaï, le petit théâtre en bois, dans lequel les conteurs japonais glissaient les images illustrant l’histoire qu’ils contaient.

Le mot « kamishibaï » se traduit par « théâtre de papier ». Il désigne une forme de narration visuelle itinérante originaire du Japon. Pour produire ces spectacles nomades, le conteur utilise un ensemble de planches illustrées glissées, à l’origine par le côté, dans une boîte à bois, dont deux pans s’ouvrent pour laisser voir, comme au théâtre, des images.

Chaque planche représente une scène. Le narrateur raconte ou lit l’histoire en glissant les planches une à une. Cela permet aux spectateurs de voir les images tout en écoutant le récit.

Le kamishibaï était très populaire au Japon pendant la première moitié du XXᵉ siècle. Il était souvent utilisé par des conteurs itinérants qui se déplaçaient à vélo de village en village. Ces conteurs s’arrêtaient sur les places de marché ou près des temples pour raconter des histoires aux enfants, fréquemment en échange de quelques pièces ou de bonbons.

Les origines du kamishibaï remontent, selon certains historiens, au XIIᵉ siècle. Avec l’avènement de la télévision, le kamishibaï a vu son rôle de divertissement principal diminuer. Mais il demeure prisé dans les écoles maternelles au Japon.

En France, le kamishibaï a été introduit dans les années 1970, notamment influencé par la pédagogie Freinet, une approche éducative alternative développée au début du XXᵉ siècle.

Le kamishibaï combine à la fois l’art visuel et la narration ou la lecture orale, ce qui en fait un outil pédagogique précieux.

Texte de Elsa Boulet, @mespetitscurieux